J’étais prêt. Je refermai la porte derrière moi. Le paquet à la main, je descendis l’escalier de ma maison. Je marchais, j’étais seul et je dois avouer que cette idée ne me plaisait guère. La nuit tomba. J’arrivai dans un quartier peu fréquentable, mais c’était le seul moyen d’aller chez mon ami pour lui remettre le paquet. Je le serai fort contre moi et avançai tête baissée parmi les hommes. Ils me regardaient avancer avec des airs malsains. L’un d’entre eux jouait, appuyé contre un mur, avec un couteau. Soudain, il se redressa et avança vers moi. Je me figeai sur place, paralysé par la peur. Je me retournai et constatai que j’étais entouré, je réfléchis à toute vitesse pour trouver un moyen de m’échapper. L’homme était maintenant en face de moi, il rangea son couteau, ce qui me rassura un petit peu, mais de nature peureuse, je restai sur mes gardes. L’homme arma son point et frappa un grand coup dans mon ventre. Je me recroquevillai sur moi-même. Sur le coup de la surprise et de la douleur, j’eu la respiration coupée. Des rires s’élevaient. Je serrai encore plus fort le paquet, et, au prix d’un effort surhumain, et grâce ma petite taille, j’esquivai l’homme et sa bande le plus vite possible. Je ne m’arrêtai de courir que lorsque je me trouvais hors de portée de mes poursuivants. Je me remis à marcher, le cœur battant, je regardais autour de moi : j’étais perdu ! Je réfléchis et la réponse me parut évidente : je devais rebrousser mon chemin. La rue me parut familière. Je la suivis. Soudain, la neige tomba du ciel. Mes cheveux noirs se plaquèrent sur ma tête, je cachai mes yeux bleus avec ma main pour y voir plus clair. Au loin j'aperçus enfin la maison de mon meilleur ami. Je me mis à courir. Il m’attendait sur le seuil. Quand je lui tendis le paquet, un sourire illumina son visage.
Cécile 5D