Seule dans sa chambre où l’obscurité régnait, Eva une jeune fille remplit de haine et de désespoir, pleurait en silence. Depuis la mort de ses parents, elle vivait dans un orphelinat religieux à trois étages. Pour une jeune fille qui ne croyait en rien, se fut difficile de l’y inscrire. Une envie malsaine lui prit chaque nuit depuis sa naissance. Une maladie rongeait son cœur, des crises atroces lui déchiraient la poitrine et lui coupa le souffle. Pendant ses crises, ses yeux, jusqu’à l’hors sans émotions, s’agrandissaient de douleur. Une seule envie la retenait sur terre. L’envie que quelqu’un la fasse souffrir et se serve d’elle l’excitait. Eva prit plaisir malsain à souffrir ou à faire souffrir, se sentir apaisée devant le sang qui coulait des plaies qu’elle infligeait était une émotion indispensable pour son cœur qui avait pris goût à ces actes.
Elle ne quitta pas l’heure des yeux. Quand sonna minuit, Eva se leva et prit le couteau posé sur sa commode. Puis elle sortit dans la cour de l’établissement, la jeune fille se dirigea vers le grillage qui la séparait d’un bois. Eva passa par un trou en dessous du grillage et s’engouffra dans le bois avec assurance. Quelques heures plus tard, avant que le soleil ne se lève, la jeune fille sortit des sous-bois. Et c’est taché du sang, des cadavres des animaux qu’elle laissait derrière elle, qu’elle rentra dans sa chambre. La jeune fille brûla ses vêtements et jeta les restes par la fenêtre.
Le lendemain, au petit déjeuner, les sœurs étaient tendues et affolées. A l’heure suivante, la directrice fit une annonce par le haut-parleur. Elle dévoila une enquête, qui était entretenu par les policiers, pour trouver le coupable de ces horribles actes qui avaient lieu dans la forêt. Un mouvement parcourra les classes et des murmures s’élevaient presque aussitôt. De l’inquiétude brillait dans chacun des regards sauf celui d’Eva. Pour l’instant, aucunes preuves n’étaient élevées contre elle. La forêt serra surement surveillée, Eva devra se passer de ses envies. La jeune fille fit semblant d’être étonnée, elle examina la salle du regard, deux caméras aux deux extrémités de la pièce. La réaction des élèves étaient surveillée. Le moindre geste déplacé, comme se couper avec ses ciseaux, mettrait la police sur la bonne voie. Ils ne tarderaient pas à découvrir ses vêtements tachés de sang, à moitiés brulés, sous les trois fenêtres qui s’élevaient au-dessus.
Une fois dans leur chambre, Eva regarda par la fenêtre. Ses yeux rivés sur les policiers. L’un d’eux s’exclama devant les restes d’habits. En quelques secondes, une dizaine de policiers se réunissaient devant la découverte. La jeune fille s’éloigna de la fenêtre avec effroi en se mordant la langue à fin de ne pas crier de rage. La rapidité avec laquelle ils avaient trouvé les vêtements lui fit tourner la tête. Elle ne devait pas laisser tomber, la jeune fille se répéta sans arrêt qu’elle allait s’en sortir mais elle ni croyait guère.